" J'ai pris la course en main "
21/07/2014 05:25
Yann Guyot (EC Armée de Terre, 1er) : « Avant, je gagnais beaucoup chez moi, en Bretagne. Désormais, le Poitou-Charentes et la Vienne en particulier, me portent chance. Dès le départ fictif, je sentais que j'avais de bonnes jambes. J'ai alors décidé de prendre la course en main. Avec près de deux cents coureurs sur des petites routes, il vaut mieux faire la course en tête. Cela évite de faire des efforts inutiles. Je me suis d'abord retrouvé dans un groupe de six ou sept. Mais nous étions à 150 km de l'arrivée. Cela faisait loin. C'est revenu de l'arrière, petits groupes par petits groupes. Puis l'échappée à cinquante coureurs s'est formée. Il fallait faire attention de ne pas se faire piéger. Dans le dernier tour, je me sentais vraiment bien. J'ai attendu de voir comment les coureurs de BigMat-Auber et de Roubaix Lille-Métropole, présents en nombre, allaient se comporter. Je devais attaquer le plus près possible de la ligne. Nous avons monté très vite la dernière bosse. En haut, j'ai vu que tout le monde s'était assis. J'ai alors accéléré et mes adversaires se sont regardés. J'ai encore produit un gros effort dans la dernière descente. Cela fait partie des plus belles victoires de la saison. C'est une nouvelle occasion de se montrer face aux professionnels. Je suis toujours là et je ne m'assois pas sur mes lauriers de champion de France puisque c'est mon deuxième succès depuis mon titre. »
Julien Duval (Roubaix Lille-Métropole, 2e) : « Nous étions en surnombre devant. Mais nous étions aussi tous plus ou moins en reprise. Pour ma part, je n'avais pas couru depuis les championnats de France, fin juin, au Futuroscope. Nous ne savions pas trop où nous en étions. Nous avions carte blanche sur cette course. Nous étions avant tout là pour retrouver des sensations pour être en forme dans trois semaines sur la Polynormande. Dans le final, Yann était vraiment très fort. Il est en confiance depuis son titre de champion de France. »
Kévin Lalouette (USSA Pavilly-Barentin, 3e) : « J'ai fait le final " au métier " car j'étais toujours à la limite. Quand Yann Guyot a attaqué, je n'ai pas pu répondre. J'ai alors attendu le sprint. Je suis satisfait de cette troisième place au terme d'une belle course, très animée. »
Yann Moritz (Team Vienne, abandon) : « Sans entraînement, il ne peut pas y avoir de miracle. Cela a été très dur. Je me suis fait sortir du peloton de très bonne heure, après une quarantaine de kilomètres, sur un coup de bordure. J'ai alors coupé à travers route pour reprendre un groupe et finir avec eux histoire de faire des bornes. La course est partie très vite d'entrée. Il y a eu des attaques dès les premières bosses. La différence de niveau est assez impressionnante. »
Recueillis par P. S.
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