Il était une fois le Sud
17/07/2014 05:38
Dernière épreuve du Challenge d’Or, la course du sud-Vienne est aujourd’hui présentée comme le bouquet final d’un grand feu d’artifice.
L'an passé, c'était un coup d'essai. Mais un coup de maître. « Quand je vois la moyenne horaire du peloton sur cette course, je me dis que l'on a atteint des sommets. » Grand organisateur devant l'éternel de ce Challenge d'Or, Denis Clément n'en revient toujours pas. « 45,9 km/h sur l'ensemble de la course et 49 km/h sur la première heure de course. Je n'avais jamais vu cela de ma vie. »
Plateau magique
L'épreuve intitulée « A travers le pays Montmorillonnais » a donc été enregistrée comme une pleine réussite. « Au départ, il s'agissait d'une course de DN2, le tour du canton de Saint-Savin, que nous avons transformée en finale du Challenge d'Or, explique Denis Clément. Vu le succès, nous poursuivons sur le même schéma même si nous avons été obligés d'apporter de petites modifications au parcours. »
Ces modifications, elles sont symboliques. Très grossièrement, le circuit partira de Jardres et sera roulant jusqu'à Mauprevoir avant d'enchaîner les difficultés avec quelques belles bosses du côté de Queaux, Moussac et la côte de Mouterre qui est annoncée à 15 %. Denis Clément n'a pas souhaité éviter les complications. « C'est du boulot mais le tracé est très plaisant. Sur ce qu'ils nous ont montrés en juillet dernier, ils peuvent tout encaisser. Je me souviens de deux anecdotes rapporte Clément. A un moment de la course, nous suivions le coureur portugais, José Isidro Maciel Gonçalves. Sans mentir, le compteur de la voiture marquait 60 km/h. Il faut dire que le type était champion du contre-la-montre du Portugal. Une bête. Le second souvenir porte sur un regroupement à Andillé. Aussitôt, cinq coureurs sont sortis du peloton. Il s'agissait des cinq premiers du classement du Challenge d'Or. Ils se marquaient à la culotte, tout le monde était en flux tendu. Et puis je me souviens de l'arrivée avec Martinez devant Montcorgé. Cinq jours plus tard, le même Martinez de La Pomme-Marseille, disputait une course à Londres sur le circuit des jeux Olympiques. Au final, il termine troisième du sprint juste derrière Sagan et Démare. Franchement, ça classait le bonhomme. Je peux même vous dire que sur cette quatrième et dernière épreuve du Challenge d'Or, ça roulait si vite que des pros auraient sauté. Et tout ceci au bout du quatrième jour. »
L'organisateur est intarissable sur le sujet qui lui tient le plus à cœur et qu'il qualifie de « bouquet final du feu d'artifice ». Mais si le père Denis lave plus blanc, il lève aussi un coin du voile sur ses inquiétudes. « Je ne m'inquiète pas pour moi car nous arriverons à sauver nos courses, mais pour l'ensemble du cyclisme français. La crise économique ne nous épargne pas. Surtout pas le sport et la culture qui sont les premiers budgets à être touchés. Regardez, déjà, il n'y a pratiquement plus de coureurs dans la Vienne. Et si nous n'avons plus les bases pour travailler, c'est le vélo dans son entité globale qui va en pâtir. Il faut être réaliste, l'argent manque. Alors profitons des belles courses qui peuvent encore exister. Cette année encore, nous présentons l'un des plus beaux plateaux de France. Ce sera une course en mouvement et de grande qualité. 150 gars au départ, il n'y en a pas beaucoup dans le pays. »
Plateau magique
L'épreuve intitulée « A travers le pays Montmorillonnais » a donc été enregistrée comme une pleine réussite. « Au départ, il s'agissait d'une course de DN2, le tour du canton de Saint-Savin, que nous avons transformée en finale du Challenge d'Or, explique Denis Clément. Vu le succès, nous poursuivons sur le même schéma même si nous avons été obligés d'apporter de petites modifications au parcours. »
Ces modifications, elles sont symboliques. Très grossièrement, le circuit partira de Jardres et sera roulant jusqu'à Mauprevoir avant d'enchaîner les difficultés avec quelques belles bosses du côté de Queaux, Moussac et la côte de Mouterre qui est annoncée à 15 %. Denis Clément n'a pas souhaité éviter les complications. « C'est du boulot mais le tracé est très plaisant. Sur ce qu'ils nous ont montrés en juillet dernier, ils peuvent tout encaisser. Je me souviens de deux anecdotes rapporte Clément. A un moment de la course, nous suivions le coureur portugais, José Isidro Maciel Gonçalves. Sans mentir, le compteur de la voiture marquait 60 km/h. Il faut dire que le type était champion du contre-la-montre du Portugal. Une bête. Le second souvenir porte sur un regroupement à Andillé. Aussitôt, cinq coureurs sont sortis du peloton. Il s'agissait des cinq premiers du classement du Challenge d'Or. Ils se marquaient à la culotte, tout le monde était en flux tendu. Et puis je me souviens de l'arrivée avec Martinez devant Montcorgé. Cinq jours plus tard, le même Martinez de La Pomme-Marseille, disputait une course à Londres sur le circuit des jeux Olympiques. Au final, il termine troisième du sprint juste derrière Sagan et Démare. Franchement, ça classait le bonhomme. Je peux même vous dire que sur cette quatrième et dernière épreuve du Challenge d'Or, ça roulait si vite que des pros auraient sauté. Et tout ceci au bout du quatrième jour. »
L'organisateur est intarissable sur le sujet qui lui tient le plus à cœur et qu'il qualifie de « bouquet final du feu d'artifice ». Mais si le père Denis lave plus blanc, il lève aussi un coin du voile sur ses inquiétudes. « Je ne m'inquiète pas pour moi car nous arriverons à sauver nos courses, mais pour l'ensemble du cyclisme français. La crise économique ne nous épargne pas. Surtout pas le sport et la culture qui sont les premiers budgets à être touchés. Regardez, déjà, il n'y a pratiquement plus de coureurs dans la Vienne. Et si nous n'avons plus les bases pour travailler, c'est le vélo dans son entité globale qui va en pâtir. Il faut être réaliste, l'argent manque. Alors profitons des belles courses qui peuvent encore exister. Cette année encore, nous présentons l'un des plus beaux plateaux de France. Ce sera une course en mouvement et de grande qualité. 150 gars au départ, il n'y en a pas beaucoup dans le pays. »
Jean-Jacques Cecconi
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